gilles conan



des points, c'est cela qu'il nous faut ! - plexiglas, caoutchouc, leds, silicone, programme informatique - 130 x 30 x 8 cm
superflux 2004 lyon / arborescence 2006 aix-en-provence / lieu commun 2007 toulouse
   
l’installation visuelle de gilles conan invite le spectateur à pénétrer une pièce obscure dans laquelle il perçoit progressivement une source lumineuse, un objet lumière. celui-ci exploite le système du braille comme support graphique et l’assimile à une mise en abîme symbolique du numérique'. à l’instar de bill viola, gc construit une œuvre à partir de signes élémentaires, d’une ‘physique première’, d’un ‘langage par signes’. le langage qui précède la parole, qui se devine dans le regard touchant au plus près la pensée. cette contemplation active et perceptive nous plonge dans une concentration mentale et réflexive.
‘composition chromatique’, de l’ordre de la perception visuelle et qui touche directement au cognitif instinctif, cette installation lumineuse peut pourtant s’apparenter à la musique et à ses mêmes effets sur le corps humain ( des études scientifiques récentes ont montré que le son provoque des sécrétions semblables à celles produites par les glandes cortico-surrénales stimulées par le plaisir sexuel, ce qui expliquerait alors que la musique soit l’art le plus accessible et le plus apprécié des êtres humains ). gc définit ce processus créatif comme ‘une musique silencieuse de la lumière’ et, par cette mise à plat du langage aboutit à différents niveaux de lecture, donnant aussi accès à la proposition aux mal-voyants et aux non-voyants.
cette recherche des origines du langage n’existerait-elle pas pour mieux pointer les méfaits de l’hypercommunication et de l’absence de langage authentique dans la société actuelle ? ... autant que la difficulté de comprendre les différences et qui empêche la rencontre entre deux civilisations, deux cultures, par exemple le monde des voyants et des non-voyants.
 le choix de la lumière chez gilles conan s’avère tenu dès lors qu’il cherche la transmission pure, immatérielle et éphémère, métaphore parfaite d’une pensée furtive mais pénétrante.                delphine a / galerie exprmntl toulouse